La précarité, l’insertion, constituent la priorité pour sept entreprises sur dix, et l’environnement est le deuxième domaine cité.
Toutes les entreprises sont éligibles au mécénat.
Les PME privilégient dans l’ordre " l’encrage territorial des Eises ", " la transmition d’une expertise aux Eises ", " l’amélioration de la performance opérationnelle des Eises ".
" Les partenariats ne répondent pas seulement aux besoins des partenaires. Ils apportent aussi une contribution à la société, au territoire et à sa population. Ces nouvelles alliances s’inscrivent ainsi dans une dynamique plus globale de co-construction du bien commun. "
Les parties prenantes :
" (...)Dans ce cadre, les partenariats associations-entreprises, sont à la fois une finalité et un moyen de dialogue avec les parties prenantes. Une finalité, car les associations font partie de l’écosystème de l’entreprise. Un moyen, car les partenariats impactent les relations avec d’autres parties prenantes, comme par exemple les pouvoirs publics. "
" L’implication de l’entreprise : pourquoi s’engager ?
RSE
Plusieurs définitions existent pour expliciter ce sigle. Nous retiendrons celle de « Responsabilité Sociétale de l’Entreprise », en entendant par « sociétale », l’ensemble des champs de société avec lesquels l’entreprise est amenée à interagir. Dans ce cadre, l’entreprise doit prendre en compte 4 axes dans son activité : l’économique, le social (l’interne), le sociétal (l’externe) et l’environnement.
Les démarches RSE — qu’elles soient formalisées ou réalisées pragmatiquement — mettent en place des actions dans l’ensemble de ces domaines pour aller dans le sens d’une responsabilité élargie de l’entreprise. C’est une des opportunités pour le rapprochement entre associations et entreprises : 74% des dirigeants associatifs estiment qu’ils ont une responsabilité afin d’éclairer les entreprises dans leur RSE, et 57% des dirigeants d’entreprises estiment que les associations ont un rôle à jouer dans la mise en œuvre de la RSE. "
" Le partenariat pour faire quoi ?
Le RAMEAU définit le partenariat comme les modes de coopération qui permettent aux partenaires de répondre à leurs enjeux respectifs ainsi qu’à des enjeux partagés qui relèvent du bien commun. "
(...)
" Le partenariat est considéré comme stratégique lorsqu’il impacte non seulement les pratiques des organisations, mais aussi leur cœur d’activité. Il repose sur la co-construction de solutions. Pour la structure d’intérêt général, il doit donc dépasser le cadre de l’obtention de ressources complémentaires pour s’inscrire dans une réelle contribution au rayonnement et/ou à la consolidation de la structure. Pour les entreprises, il doit dépasser le cadre de la mobilisation des parties prenantes internes/externes pour devenir un enjeu de performance, par exemple en matière d’innovation. Ce type de partenariat, à forte valeur ajoutée pour chacun des partenaires, s’inscrit dans des logiques de moyen/long terme. "
" Co-constuction :
dans le champ des partenariats, la co-construction désigne la capacité des acteurs à être individuellement et collectivement force de proposition sur une cause. Le partenariat suppose que chacun prenne en compte les enjeux et caractéristiques de l’autre pour bâtir ensemble la solution partenariale adéquate pour chacun. (...) "
" Innovation :
l’innovation n’est pas seulement technique ou technologique. Dans le domaine des partenariats associations-entreprises, elle est essentiellement d’ordre sociale, sociétale et environnementale.
Elle permet d’inventer des solutions pour répondre à des besoins peu ou pas pourvus auprès de publics ou de territoires en fragilité (handicap, insertion, territoires en déshérence, problématiques écologiques).
Le secteur associatif est un terreau fertile pour faire émerger ces innovations. Leur développement et leur essaimage sont des conditions essentielles pour relever les défis de société. Dans cette perspective, les entreprises ont toute leur place pour aider les associations à porter leurs innovations.
L’innovation concerne également les pratiques : management, évolution des process et modes de fonctionnement, dialogue avec les parties prenantes. Sur l’ensemble de ces éléments, les entreprises peuvent s’appuyer sur le secteur associatif pour faire évoluer leurs pratiques, par exemple en étant force de propositions sur des questions sociales, environnementales ou sociétales. "
" IMPACT SOCIÉTAL :
Intérêt général
L’intérêt général désigne l’intérêt collectif défini et régi par les pouvoirs publics. En France, l’intérêt général a très longtemps été considéré comme un monopole d’État. Sous l’impulsion de la décentralisation, sa gestion s’est diffusée à l’ensemble des pouvoirs publics. Certains corps intermédiaires, dont des associations, peuvent
disposer de missions d’intérêt général. La logique induite par la notion d’intérêt général est « top down » : une autorité arbitre.
Bien commun
C’est l’espace collectif auquel contribuent la société civile organisée (entreprises, associations, syndicats, collectifs) et les citoyens ; autrement dit c’est la participation des acteurs de la société civile à un intérêt supérieur à la somme des intérêts individuels concernés.
C’est dans ce cadre que s’inscrit le rapprochement entre associations et entreprises : 84% des français pensent ainsi qu’il est urgent qu’entreprises et associations agissent ensemble pour résoudre les problèmes de société. La logique est ici « bottom up » : la société civile propose.
Utilité sociale
C’est la contribution d’une organisation au bien commun. Elle englobe ses impacts sur ses parties prenantes, la cité, les publics fragiles et/ou le territoire.
Utilité publique
C’est la reconnaissance attribuée par les pouvoirs publics à une organisation pour attester de la valeur sociétale de ses activités. Si certains corps intermédiaires assurent une mission d’intérêt général, la Reconnaissance d’Utilité Publique (RUP) est le signe politique de l’importance accordée à la pérennité de la mission portée par un acteur privé. "
LES PORTES D’ENTRÉE DU PARTENARIAT
" Le mécénat ou les pratiques responsables, du fait de leur mise en œuvre relativement facile, sont plus propices pour amorcer une démarche de partenariat associatif. Comme le souligne un représentant du MEDEF Nord-Pas-de-Calais, « le mécénat permet aux entités de se connaître » ; quant aux pratiques responsables, elles permettent de « démontrer la plus-value des associations pour les entreprises ». Le mécénat — en contribuant à une action d’intérêt général — et la pratique responsable — en s’associant à une association pour bénéficier de son expertise sur la thématique choisie — sont donc les deux voies privilégiées pour débuter une démarche de partenariat. "
" En France, le mécénat est la relation historique entre associations et entreprises. Initialement placé sous le signe de la culture, le mécénat s’est peu à peu ouvert à la solidarité et profite aujourd’hui à tous types de domaines. C’est actuellement la catégorie de partenariat la plus courante. La Charte de l’ADMICAL rappelle les engagements respectifs des partenaires et une réflexion sur l’évolution du mécénat est en cours, notamment sur la possibilité d’un soutien plus structurel à l’association. "
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